La mort bizarre des auteurs du massacre au Canada : l’un d’eux était déjà en garde à vue

Les frères Damien et Myles Sanderson sont les auteurs de l’un des événements violents les plus sanglants de l’histoire du Canada. Il était crucial de les retrouver pour leur faire payer le crime, mais aussi pour déterminer leur motivation. La police les a retrouvés, mais aucun d’entre eux n’a survécu, et les lacunes de l’affaire ont été comblées par de nouvelles et non des moindres : de quoi sont-ils morts.
A cette heure, il y a plusieurs hypothèses et peu de certitudes, non sans méfiance envers les autorités qui semblent en savoir plus qu’elles n’en ont révélé. Le corps de Damien a été retrouvé lundi et les recherches se sont alors concentrées sur Myles, un fugitif. Ce jeudi, une conférence de presse a été convoquée pour annoncer qu’il avait été arrêté, mais quelques minutes plus tard, l’inattendu s’est produit : il a été déclaré mort.
Damien, 31 ans, et Myles, 32 ans, qui ont tous deux déjà été condamnés, ont pris d’assaut dimanche la réserve indienne de la nation crie James Smith et des localités voisines dans la province de Saskatchewan à bord d’un véhicule, poignardant des dizaines de personnes – dont certaines ont été agressées volontairement et d’autres arbitrairement, selon l’enquête – tuant 10 personnes et en blessant 18 autres plus ou moins gravement.
Le corps de Damien portait des blessures infligées par une autre personne, qui n’est pas exclue comme étant son propre frère. Myles est toujours en fuite, on suppose qu’il est blessé et qu’il est armé. Il avait disparu du radar de la police depuis mai, date à laquelle il avait enfreint les conditions de sa libération conditionnelle. Il purgeait une peine de cinq ans pour agression, vol et menaces.
Pas de blessures, pas de trace de drogue
Il se trouvait près de la ville de Rosthern, à 100 kilomètres au sud-ouest du lieu du drame, également dans la province de Saskatchewan. C’est un citoyen qui a donné le tuyau. Il s’enfuyait à toute vitesse dans une camionnette volée, mais lors de la poursuite, les agents ont réussi à le faire sortir de la route et à encercler le véhicule. Ils ont arrêté le suspect et saisi un couteau qu’il portait.
“Ce soir, notre province peut respirer tranquillement car Myles Sanderson a été appréhendé. Je peux confirmer qu’il n’est plus une menace et que les gens ne sont plus en danger en lien avec cette enquête”, a proclamé la commandante de la GRC Rhonda Blackmore quelques minutes plus tard.
Les images qui ont émergé du moment montrent Sanderson apparemment indemne et n’offrant aucune résistance une fois qu’il a été encerclé. La police lui a passé les menottes et, a-t-il été révélé, n’a trouvé aucune drogue ou médicament dans le véhicule pour justifier ce qui s’est passé plus tard, lorsque l’incompréhensible a été révélé.
L’opinion publique canadienne, qui suit l’affaire à la minute près, ne sait toujours pas comment le criminel a pu mourir. La version officielle parle d’une urgence médicale indéterminée. Une ambulance a transporté Sanderson vers un hôpital voisin, mais n’a rien pu faire pour le réanimer. Selon les rapports, il souffrait d’une dépendance à la drogue et à l’alcool.