Les députés condamnent la Hongrie comme une “autocratie électorale” et demandent le gel des fonds européens.

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La plénière du Parlement européen a adopté jeudi – par 433 voix pour, 123 voix contre et 28 abstentions – un rapport sévère qui fait valoir que la politique de la Hongrie en matière d’éducation et d’emploi n’est pas la bonne. Viktor Orbán n’est plus une démocratie à part entière mais une “régime hybride d’autocratie électorale“. C’est-à-dire un système constitutionnel dans lequel des élections sont organisées, mais qui ne respecte pas les normes et standards démocratiques.
Les députés estiment que la dérive autoritaire de la Hongrie s’est aggravée au cours des quatre dernières années en raison des “efforts délibérés et systémiques” du gouvernement Orbán. Mais Les députés européens dénoncent également “l’inaction” de l’UE.Les députés dénoncent également “l’inaction” de l’UE, qui n’a pas été en mesure de mettre en œuvre les sanctions prévues à l’article 7 du traité pour les pays qui violent les valeurs européennes. Les députés demandent le gel de toute aide européenne à la Hongrie jusqu’à ce qu’elle se conforme aux recommandations de Bruxelles et aux arrêts de la Cour européenne de justice.
Le rapport de la Commission européenne Ursula von der Leyen prévoit de proposer ce dimanche de geler des milliards d’euros de fonds européens destinés à la Hongrie. pour le des cas de corruption et de fraude généralisées dans le pays. Ce sera la première fois que le nouveau règlement qui conditionne le versement de l’aide européenne au respect de l’État de droit sera activé.
Le montant exact de l’aide européenne que la Hongrie pourrait perdre n’est pas encore connu. Le commissaire au budget, l’Autrichien Johannes Hahna proposé en juillet de suspendre 70 % du financement de trois programmes spécifiques pour l’environnement, les transports et l’énergie. Selon la presse hongroise, cela représenterait environ 8,8 milliards d’euros gelés..
L’exécutif européen envisage maintenant de revoir le montant légèrement à la baisse (jusqu’à 60-50 pour cent des programmes en question) pour refléter le fait que, ces dernières semaines, le gouvernement Orbán a commencé à faire des efforts pour répondre aux exigences de l’UE. Son ministre de la justice combatif, Judit Vargasa lancé une offensive diplomatique pour tenter de convaincre la Commission de ne pas geler les fonds. Ce changement de position reflète la gravité de la crise économique que traverse le pays.
🤝We believe in #dialogue fondée sur le respect mutuel.
🇭🇺 Nous nous efforçons de faire en sorte que les #Hongrois les personnes ont accès aux ressources qu’elles méritent. pic.twitter.com/yaphDwMZcs– Judit Varga (@JuditVarga_EU) 12 septembre 2022
La Hongrie propose désormais de créer un nouveau bureau anti-corruptionréformer les règles d’appel d’offres et d’attribution des marchés publics et mettre en œuvre un nouveau système de déclaration publique des biens et des revenus des membres du Parlement. Cependant, aucune de ces initiatives n’a encore été approuvéeet les délais légaux obligent Bruxelles à aller de l’avant avec les sanctions : la procédure a été lancée en avril et le délai légal pour une décision est le 21 septembre.
En tout cas, l’exécutif européen laissera la porte ouverte au dialogue. La décision finale sur le gel des fonds doit être prise par les gouvernements de l’UE-27, qui disposent d’un délai de trois mois maximum. Si Orbán approuve les nouvelles lois anticorruption fin octobre ou début novembre, comme il compte le faire, le dossier pourrait être classé sans conséquences. Le plan de redressement resterait en suspens La nouvelle génération hongroise, dont la dotation s’élève à 7,2 milliards d’euros et qui est bloqué depuis plus d’un an.
Dans un rapport adopté ce jeudi, les députés réitèrent leurs inquiétudes concernant de nombreuses Le rapport, adopté ce jeudi, réitère les préoccupations des députés concernant la démocratie et les droits fondamentaux en Hongrie. Parmi les principaux sujets de préoccupation figurent le fonctionnement des systèmes constitutionnel et électoral et l’indépendance du pouvoir judiciaire, la corruption et les conflits d’intérêts, et la liberté d’expression.y compris le pluralisme de l’information.
La liberté académique, la liberté de religion et d’association, le droit à l’égalité de traitement, y compris les droits des LGBTIQ, les droits des minorités, ainsi que les droits des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés, sont également des domaines problématiques pour le Parlement européen.
“Les conclusions de ce rapport sont claires et irrévocables : La Hongrie n’est pas une démocratie. Il était plus urgent que jamais que le Parlement adopte cette position, étant donné le rythme alarmant auquel l’État de droit se détériore en Hongrie. En plus de constater la stratégie de Fidesz vers l’autocratie, la grande majorité des députés européens qui soutiennent cette position est sans précédent. Cela devrait servir de signal d’alarme pour le Conseil et la Commission”, a déclaré la rapporteuse du rapport, l’eurodéputée verte française Gwendoline Delbos-Corfield.