Macron, premier dirigeant étranger à rencontrer Meloni : “Ensemble pour les grands défis”.
Giorgia Meloni a donné le coup d’envoi de son agenda international en tant que premier ministre italien en rencontrant à Rome le président français, Emmanuel Macron. Tous deux se sont engagés à travailler main dans la main sur des “défis majeurs” tels que la lutte contre la flambée des prix de l’énergie et le soutien à l’Ukraine. La rencontre, qualifiée de “cordiale et fructueuse” par les parties, a eu lieu dans un hôtel et a duré un peu plus d’une heure.
“En tant qu’Européens, en tant que pays voisins, en tant que peuples amis, nous devons poursuivre avec l’Italie tout le travail que nous avons commencé. Nous devons le faire ensemble, avec dialogue et ambition. Nous le devons à notre jeunesse et à nos citoyens. Notre première rencontre à Rome est allée dans ce sens”, a tweeté M. Macron après son premier contact avec Meloni.
Le gouvernement italien a commenté la visite de Macron dans un communiqué dans lequel il précise les sujets abordés : “La nécessité de réponses rapides et communes à la hausse des prix de l’énergie” et “le soutien à l’Ukraine, à la situation économique difficile et à la gestion des flux migratoires”.
Macron était à Rome pour participer à un événement pour la paix organisé par la Communauté de Sant’Egidio et pour rencontrer le président italien lundi, Sergio Mattarellaet avec le Pape. La rencontre avec Meloni n’était pas sur son agenda.
Le mandat commence
Ce samedi, Meloni (45 ans) a prêté serment. Elle est la première femme du pays à gouverner dans le cadre d’une coalition avec la Ligue des droits de l’homme. Matteo Salvini et avec Forza Italia, Silvio Berlusconi. Vingt-quatre ministères ont été répartis et Meloni a demandé “l’unité” à tous ceux qui en ont la charge, mais il sait que ce n’est pas facile, étant donné les tensions qui sont déjà apparues sur la configuration de l’exécutif.
Depuis sa victoire, l’ultra-droite a modéré son discours et tenté de rassurer les institutions européennes notamment. En fait, l’homme de Meloni pour les relations étrangères est Antonio Tajanison vice-président. M. Tajani a occupé plusieurs postes au sein de l’Union, dont celui de président du Parlement européen.
Parmi les dirigeants mondiaux qui ont félicité Meloni et lui ont souhaité bonne chance figure le président de la Commission européenne, Ursula von Der Leyenqui se réjouit d’une “coopération constructive”. Meloni a répondu : “Désireux et prêt à travailler pour renforcer la résilience de l’Union européenne face à nos défis communs”.